Association Musee comtadin du cycle

Les 7 Commandements de VELOCIO

Les 7 commandements de Vélocio

 

1. Haltes rares et courtes afin de ne pas laisser tomber la pression.

 

2. Repas légers et fréquents : manger avant d'avoir faim et boire avant d'avoir soif.

 

3. Ne jamais aller jusqu'à la fatigue anormale.

 

4. Se couvrir avant d'avoir froid, se découvrir avant d'avoir chaud, ne pas craindre d'exposer son épiderme au soleil, à l'air, à l'eau.

 

5. Rayer de l'alimentation, au moins en cours de route, le vin, la viande et le tabac.

 

6. Ne jamais forcer, rester en dedans de ses moyens, surtout pendant les premières heures.

 

7. Ne jamais pédaler par amour propre.

 

 


05/03/2013
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Vélocio et le Mt Ventoux

Cette année encore, le Mont Ventoux servira de théatre à grand spectacle au Tour de France, en étant choisi comme arrivée d'étape en son sommet à 1912 m. En sa qualité d'implacable juge de paix, il aura l'insigne honneur de désigner le probable vainqueur du Tour de France 2013, son verdict ne souffrant d'aucune contestation.

Mais par les temps qui courent, on peut se demander si son verdict reflètera la vérité...? 

 

S'il est difficile de donner une date précise de la première ascension du Mont Ventoux à bicyclette, on peut dire que le premier à avoir tenté d'escalader le Géant de Provence fut Paul de VIVIE, surnommé ''VELOCIO'', qui en fit un récit assez peu glorieux et tenu caché.

Demeurant à St Etienne, mais natif de Pernes les Fontaines, il aimait à revenir en Vaucluse.

 

En 1901, accompagné de deux amis stéphanois, il projeta l'ascension de Mont Ventoux et se rendit à Carpentras où l'attendaient deux marseillais auxquels il avait fixé rendez-vous. L'un des deux marseillais n'était autre qu'Adolphe BENOIT, Directeur-Administrateur du journal ''La Provence Sportive''. Fasciné par le Mont Ventoux, il y reviendra plusieurs fois et établira le premier temps chronométré connu en 2h et 35 mn

Il faut savoir qu'en 1900, Paul de VIVIE est un personnage incontournable du cyclotourisme français, auréolé d'un prstige certain. Il avait fondé en 1887 la revue ''Le Cycliste'' et sous la plume de ''VELOCIO'' prêchait les bienfaits de l'activité cycliste. Sa notoriété en faisait une sommité.

Avant de narrer l'ascension de Paul de VIVIE et de ses amis, il convient de préciser que dans le but de construire un observatoire au sommet du Mont Ventoux, les Ponts et Chaussées avaient commencé par tracer une route qui relia Bedoin au sommet. Les travaux commencèrent en 1882 et la route fut achevée en 1886. Les frais de construction de la route et des bâtiments, couverts par une souscription, s'élevèrent à 180.000 frs.

Il ne faut pas à proprement parler de route mais d'un chemin caillouteux, défoncé par des trous et des ornières dont les orages emportaient régulièrement les graviers mettant à nu pierres et roches.

Les cyclistes qui ont pu escalader le Mont Ventoux par les deux faces auront pu noter que le côté nord est abrupt alors que le versant sud s'étend en pentes plus douces jusqu'à la plaine du Comtat. Aussi les ingénieurs des Ponts et Chaussée évitèrent de tracer une route en lacets mais empruntèrent les fonds de combes ou les crêtes des vallons, ce qui donna une route présentant une pente moyenne de 7,5% avec des passages à 10 et même 12% sur plusieurs hectomètres.

 

 

 

C'est donc pour Pentecôte 1901 que VELOCIO s'élança avec ses quatre acolytes dans la montée empierrée du Mont Ventoux. Pour l'anecdote, VELOCIO était parti de St Etienne avec une machine grand tourisme disposant de deux développements de 4,50 m et de 8 m . Ses jeunes amis étaient mieux équipés puisqu'ils disposaient des braquets de 3,60 m et 2,30 m.

Malgrè son expérience VELOCIO dut mettre plusieurs fois pieds à terre, tandis que les autres progressaient tout doucement. Mais à la borne des 10 kms, un violent orage éclata et ils durent se réfugier dans une providentielle bergerie. Une fois l'orage passé, ils ne purent que redescendre à Bedoin tant la route s'était transformée en un torrent ravinant la revêtement et le rendant impraticable. 

Le lendemain, VELOCIO et ses amis stéphanois tentèrent de nouveau dans le brouillard d'atteindre le sommet. Mais avec son braquet de 4,50 m VELOCIO peinait et s'arrêta à la borne 15 km, c'est à dire aux environs du Chalet Reynard, tandis que ses amis poursuivirent jusqu'au sommet.

 

 

Loin de rester sur un échec, Paul de VIVIE se lança dans une troisième tentative en 1903, cette fois couronnée de succès. Il fit une première reconnaissance en mai 1903, puis y revint en septembre de la même année avec un groupe d'amis et une féminine, Marthe HESSE, pour une tentative officielle.

VELOCIO et son ami LADAVIERE arrivèrent les premiers au sommet sans s'être aee^tés et en abaissant le record de l'ascension à 2h 32mn, soit trois minutes de moins que le temps réalisé par Adolphe BENOIT. Il avait opté pour un braquet de 3,20 m et regretta de ne pas avoir choisi un développement de 2,80 m ce qui, selon ses calculs, lui aurait permis de réaliser un temps voisin de 2h 15mn.

Mlle HESSE réussit l'exploit de monter au sommet vêtue d'une longue robe et d'un chapeau comme l'exigeait la bienséance de l'époque. Elle gravit le Mont Ventoux en 3h30 mn, malgré une sévère fringale, mais fut la première dame à escalader le Mont Ventoux à bicyclette.

 

En 1905, VELOCIO revint sur le Mont Ventoux à l'occasion de la course de côte automobile. Bien que gêné par les ''bolides '' qui le dépassaient dans des volutes de poussière, il réussit l'ascension en 2h 30mn.

 

Pour Pentecôte 1913, VELOCIO revint au Mont Ventoux au retour d'une randonnée de 300 kms de  St Etienne à la Ste Beaume. Il était à tandem avec un ami auquel il proposa d'aller escalader le Mont Ventoux. A 60 ans, lui et son compagnon réalisèrent l'ascension en 3h ! Très certainement, ce fut le premier tandem à gravir le Ventoux et, tout en se restaurant à l'hôtel Vendran construit en contrebas de l'observatoire, il aurait conclu endisant :''Ce Ventoux est un rude morceau et je n'en ai trouvé nulle part de plus dur...''.

 

Pour Pentecôte 1929, à l'âge de 76 ans, accompagné d'un fort groupe de cyclotouristes, VELOCIO escalada pour la dernière fois le Mont Ventoux. Il devait décéder l'année suivante à St Etienne renversé par un tramway.

                                                                                                           

 

 

 

 


18/02/2013
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QUATRIEME BOURSE AUX VELOS ANCIENS

Le Musée Comtadin du Cycle organise, en collaboration avec le Club Vélocio Pernois et l'Union Sportive du Pontet Cyclotourisme, la quatriéme Bourse Vélo et Motos Broc,

qui aura lieu le :

 

Dimanche 3 mars 2013

de 7 h à 12h30

Place Frédéric Mistral

à Pernes les Fontaines

 

Tous les amateurs de belles bicyclettes, les collectionneurs et autres amoureux de ''la petite reine''

trouveront leur bonheur. Seuls les cycles construits avant 1980 pourront être exposés à la vente ou  présentés à la curiosité des visiteurs.

Il sera également possible de trouver des pièces détachées de vélos anciens, des cadres, des revues, des affiches. Tout ce qui se rapporte à la bicyclette !

Les emplacements pour les exposants -professionnels ou particuliers - sont gratuits. L'entrée est libre et gratuite pour tous.

En même temps et sut la même place se tiendra la Bourse au vieilles motos avec la possibilité de trouver la pièce rare ou le matériel pour remonter sa vieille moto!

VENEZ NOMBREUX !!

Renseignements : 04 90 66 40 50 ou 04 90 83 10 83

 


11/02/2013
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PAUL DE VIVIE 1853 - 1930

Figure emblématique du cyclotourisme en France, Paul de VIVIE est né à Pernes les Fontaines le 29 avril 1853. Son père, Edmond de VIVIE descendant d'une famille noble de gascogne, ancien officier des haras, y exerçait le métier de maître de poste. Son relais se situait à l'angle du boulevard J.Jaurès et de la route qui relie Carpentras à Cavaillon, aujourd'hui fort justement nommée ''avenue Paul de Vivie'' à Pernes les Fontaines.

En souvenir, une plaque a été apposée lors du meeting pascal de 1953 sur sa maison natale à l'occasion du centième anniversaire de sa naissance. Sa mère, Marthe ROMAN originaire du pays d'Arles avait épousé Edmond de VIVIE en 1850.

 

 

 

Suivant les mutations administratives de ses parents, Paul de VIVIE quitta Pernes à l'âge de huit ans, mais en garda un souvenir profond. Il vécut successivement à Tarascon, à Digne et à Meyzieu.

Il fit des études secondaires à Lachassagne près de Lyon jusqu'en 1870. Il entre alors dans l'industrie de la soie comme courtier. Gagnant la confiance de ses patrons, il ouvre une succursale à St Etienne en 1876 où il se marie.

 

 

Afin de fuir les trépidations de la ville et courir les routes en toute liberté, Paul de VIVIE acquiert son premier bicycle en 1881, c'est un grand-bi. Rapidement il rencontre quelques pratiquants et la même année, un petit groupe de fervents adeptes crée le Club des Cyclistes Stéphanois. Il en deviendra le premeir secrétaire. Très entreprenant, le club organise le 9 juillet 1882, sa première course vélocipédique St Etienne - Feurs.

 

Ses fréquents déplacements professionnels en Angleterre comme commissionnaire en rubans de soie, lui permettent de constater l'importance de l'industrie du cycle outre-manche, en particulier à Coventry, et lui laissent présager l'évolution prochaine de cette activité en France.

C'est ainsi qu'en 1886 Paul de Vivie fonde ''L'Agence Générale Vélocipédique des Manufactures Françaises et Anglaises''. Il devient le représentant de la marque anglaise ''Rudge and Co'' puis en 1888 de ''Peugeot Frères''.

Il propose également en 1889 d'autres productions françaises ''la Stéphanoise'' et '' la Vélocior'' puis en 1890, des bicyclettes de fabrication anglaise: ''Herald Ivel'', ''Bailiss-Thomas''. Ainsi Paul de VIVIE propose à ses clients potentiels des cycles de conception très variée.

 

Débordant d'activité, Paul de VIVIE crée en 1887, une revue ''Le Cycliste Forézien'' à travers laquelle il entend faire partager son enthousiasme pour le vélo et en faire la propagande. Il prend pour ses écrits le pseudonyme de ''VELOCIO'' faisant ainsi référence au vélo. Il entend informer les pratiquants de ce qui se passe en France et à l'étranger sur la vélocipédie, la technique et la randonnée.

En 1888, ''Le Cycliste Forézien'' devient ''Le Cycliste'' dans lequel ses écrits font autorité. Sa revue lui survivra jusqu'en 1974 !

 

Sans connaître précisemment les raisons pour lesquelles l'industrie du cycle s'implanta facilement à St Etienne et connut une telle fortune, il est certain aujourd'hui que Paul de VIVIE y contribua grandement.

A St Etienne, cette industrie encore balbutiante s'organise et selon le voeu de Paul de VIVIE, va devenir le centre de l'industrie vélocipédique française.

En 1891, autour des quatre constructeurs qui sont déjà implantés, tout un commerce de détail florissant mais anarchique se développe.

En 1895, Paul de VIVIE crée ''La Nouvelle Manufacture Stéphanoise de Cycles La Gauloise'' qui en réduisant ses frais généraux, propose des bicyclettes à bon marché mais de qualité. Il fabrique même des machines selon la volonté du client, c'est à dire ''sur mesure''.

En 1890, une très bonne bicyclette vaut entre 375 et 400 fr selon le montage. Paul de VIVIE en propose de très convenables entre 200 et 275 fr. Toutefois, la bicyclette reste un objet de luxe car un manoeuvre gagne 3 fr par jour et un ouvrier spécialisé entre 5 et 8 fr par jour. Il faut donc plusieurs semaines de travail pour s'offrir une bicyclette.

En 1895, ''On est vraiment chic qu'avec La Gauloise dernier modéle'' dit la publicité de Paul de VIVIE.

De son atelier sortent des bicyclettes de tous modéles : une bicyclette basse démultipliée ainsi qu'un nouveau cadre ''l'équiangle'' plus rigide pour un meilleur rendement.

 

Plus littéraire que technicien, Paul de VIVIE va le devenir par la force des choses. Son esprit inventif se manifeste en plusieurs domaines. Il améliore  la retro-directe bi-chaîne de VIVIES à une seule chaîne avec deux et quatre développements dont deux par rétropédalage. Car si Paul de VIVIE aime la pratique sportive du vélo et s'il dispose également de moyens atlhlétiques au dessus de la moyenne, il souhaite rendre l'utilisation de la bicyclette aussi agréable que possible.Il répétait sans cesse:''La polymultiplication n'augmente pas nos forces, mais elle permet, en les économisant, une meilleure utilisation de celles qui nous restent''.

C'est pour cela qu'il fournit couramment des bicyclettes à trois développements par trois chaînes.

En 1904, il adapte à tout type de machine des changements ou des combinaisons différentes de vitesse par le déplacement à la main, à crochet ou par le rallongement de la chaîne. Les changements de vitesses sont alors recherchés par tous les constructeurs, mais le maître incontesté de la polymultiplication c'est Paul de VIVIE. Combien de modéles de changements de vitesses n'a-t-il pas préconisé : la bi-chaîne avec débrayage au pied sur le pédalier, la bicyclette à levier, les moyeux à engrenages, les pignons compensés, la chaîne flottante et les dérailleurs de chaîne dérivés du ''Whippet''.

 

Ainsi, toutes ses recherches sur le déraillement de la chaîne sur des pignons juxtaposés ne sont  des améliorations d'un mécanisme anglais le ''Whippet'', comme l'indique Paul de VIVIE, qui s'ingéniera à l'améliorer en construisant plusieurs prototypes de dérailleurs. Il bricole, combine, modifie, améliore le ''Whippet'' avec l'ajustement de la chaîne aux pignons et invente ''la chaîne flottante''.

Il modifie également le de Dion-Bouton de 1906 à 2 vitesses et retro-directe soit 4 vitesses en lui ajoutant un moyeu à 3 pignons ce qui donne douze vitesses en marche, puis il y adjoint un deuxième pédalier ce qui fait 24 vitesses !

Dès 1910, les dérailleurs de différents modéles équipent les bicyclettes de course et de randonnée, mais ce sont les cyclotouristes qui vont le plus les utiliser. Ainsi Paul de VIVIE propose en 1913, sur une bicyclette de sa production ''La Gauloise'', 3 plateaux à l'avant de 50, 41 et 26 dents et quatre pignons à l'arrière de 12, 16, 22 et 28 dents, ce qui offre à l'utilisateur une palette de développements de 2,50 m jusqu'à  7 m.

 

Au sein d'un groupe de fervents adeptes de la bicyclette, que l'on appellera plus tard '' l'Ecole Stéphanoise'', Paul de VIVIE participe à des défis et tentatives de records de cyclistes amateurs. Son goût pour l'effort pourrait l'assimiler de nos jours à un cyclosportif, mais après quelques tentatives plus ou moins heureuses et un peu plus de sagesse, c'est vers une carrière de randonneur qu'il oriente ses activités cyclistes en effectuant des parcours de plus en plus longs. Il entreprend alors de véritables voyages dont le premier, le 14 juillet 1889, le conduira en Provence en passant par Pernes les Fontaines, sa ville natale.

 

Il se lance ensuite dans une débauche de randonnées sur plusieurs jours dans les Alpes Bavaroises, Suisses et Italiennes. Mais nostalgique, c'est souvent vers le midi et à portée de vue du Mont Ventoux qu'il repart, accomplissant une moyenne de vingt mille kilomètres par an.

Ainsi, en 1924, Paul de VIVIE donne rendez-vous pour Pâques à ses amis aux Baux de Provence. Ce sera le premier rassemblement des nombreux meetings organisés ensuite à l'occasion de Pâques en Provence.

 

Grâce à Paul de VIVIE, la pratique cycliste a pris un grand essor partout en France. Les créations de clubs et le nombre de pratiquants se multiplient au sein de l'Union Vélocipédique de France dont il est un représentant officiel. Mais des dissidences apparaissent entre pratiquants sportifs et contemplatifs et Paul de VIVIE engage les cyclotouristes à adhérer au Touring Club de France.

 

Le 27 février 1930, devant son magasin au 5 de la rue de la Préfecture à St Etienne, Paul de VIVIE traverse à pied la chaussée conduisant son vélo à la main pour aller prendre sa droite. C'est alors qu'une auto surgissant l'oblige à reculer au moment où arrive un tramway qui le percute. Griévement blessé, il s'éteindra le 4 mars 1930.

 

Guy CLAVERIE 

 

 

 

D'après ''VELOCIO'' de Raymond HENRY

 

 

 


31/01/2013
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Nuit des musées le 18 Mai 2013

 

 

Nuit Européenne des musées 2013

 

Samedi 18 Mai 2013

 

Visite du musée du cycle de 20h à 22h30

Circuit autour des musées pernois

Renseignement :

Service Culturel

Mairie de Pernes

04 90 61 45 14


27/01/2013
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